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ARIANE ET BARBE-BLEUE, de DUKAS (1906)

Ariane et Barbe-Bleue est un opéra de Paul Dukas écrit entre 1899 et 1906 sur un livret du poète symboliste Maeterlinck, et créé le 10 mai 1907 à l’Opéra-Comique. Le drame de Maeterlink est lui-même une adaptation du conte de Perrault Barbe-Bleue. Maeterlinck avait promis le livret à Grieg mais, celui-ci n’en ayant finalement pas voulu, c’est Dukas qui a eu le privilège de mettre en musique.

L’action se situe au château d’Orlamonde, nom que Maeterlinck a donné à sa dernière demeure. Maeterlinck a donné aux cinq femmes précédentes de Barbe-Bleue le nom d’héroïnes de ses drames passée. Et l’une d’elles s’appelle même Mélisande !

Acte I : Les paysans, hostiles à Barbe-Bleue, assistent à l’arrivée d’Ariane au château d’Orlamonde. Ils lui crient de faire demi-tour, pour éviter la mort qu’ont connue ses cinq femmes précédentes (Chœur : À mort !).

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Ariane entre dans le château avec sa nourrice, qui essaie de l’en dissuader. Ariane veut percer le secret de Barbe-Bleue. Celui-ci lui a confié six clés en argent, dont elle a le droit de se servir, et une clef en or, qui lui est interdite. Seule la clef d’or l’intéresse (« tout ce qui est permis ne nous apprendra rien »). La nourrice ouvre les cinq premières portes les unes après les autres, révélant des trésors de perles et de pierres précieuses. Quand elle ouvre la sixième porte, une septième se révèle dont Ariane s’approche. On entend les cinq femmes d’Orlamonde qui ont avant elle voulu ouvrir la porte interdite (Ensemble : « Les cinq filles d’Orlamonde »). Ariane est attirée vers cette septième porte.

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Barbe-Bleue paraît, attristé qu’Ariane ait succombé comme les autres. (« Vous aussi. Moi surtout »). Il cherche à l’emmener mais Ariane résiste et crie. Les paysans qui attendaient dehors cherchent à entrer. Barbe Bleue lache Ariane et tire son épée, mais Ariane repousse les paysans et referme la porte.

Acte II : Dans les souterrains du château, Ariane dit à sa nourrice apeurée que Barbe-Bleue est vaincu, même s’il ne le sait pas encore.

Cliquez sur le prélude de l’acte II

Entrant dans une salle, elle perçoit plus qu’elle ne voit les cinq femmes sortir de leurs cachots. Elle touche leurs cheveux, essayant de les deviner dans l’obscurité. Heureuse de les savoir vivantes, elle leur annonce qu’elle vient les délivrer, les remonter vers la lumière.

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Sa torche s’éteint. Elles lui montrent des traces de clarté dans les ténèbres. Ariane se dirige vers la lueur, mais des barres de fer barrent le passage. Elle réussit à les lever et se retrouve dans la lumière. Peu à peu les femmes se rapprochent de la lumière et découvrent la mer, le ciel, les arbres. Elles font des signes aux paysans dans le lointain et dansent au le soleil.

Cliquez sur la fin de l’acte II

Acte III : Les femmes n’ont pu sortir du château enchanté, mais l’important est que Barbe-Bleue soit parti en les laissant seules. Ariane les incite à se faire belles, leur distribuant perles et pierreries.

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La nourrice intervient, annonçant que Barbe-Bleue revient, avec ses gardes. Les paysans se battent contre lui pour sauver Ariane et le capturent. Ariane va leur ouvrir la porte. Ils leur livrent Barbe-Bleue, blessé et ligoté. Les cinq femmes le plaignent et le soignent. Ariane coupe ses liens. Elle embrasse Barbe-Bleue et s’apprête à partir. Elle propose à chacune de la suivre, mais toutes refusent, préférant rester avec Barbe-Bleue. Elle les quitte en leur souhaitant d’être heureuses.

(source : la production du Liceu de Barcelone, diffusée sur Mezzo (21/09/2014) et le livret)

4 réflexions au sujet de “ARIANE ET BARBE-BLEUE, de DUKAS (1906)”

  1. J’ai toujours tendance à ne voir en Dukas QUE l’apprenti sorcier… et encore, j’y suis parvenue grâce à Walt Disney 🙂
    Un opéra qui ne finit pas par un drame, ça n’arrive pas souvent ! Belle semaine Jean-Louis.

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  2. Intéressant cet opéra. Je pense qu’il a matière à réflexion sur la patriarcat et l’émancipation féminine… et son refus.

    John Duff

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