Le Turc en Italie (Il Turco in Italia) de Rossini est le fruit d’une commande de la Scala de Milan, dont le sujet est proche d’un autre opéra de Rossini, l’Italienne à Alger, créé l’année précédente. Le livret de Romani est une adaptation d’un autre livret, Il Musulmano a Napoli, mis en musique par Süssmayer en 1794. L’ouvrage ne rencontrera pas le succès, les spectateurs croyant que Rossini avait dupliqué son ouvrage précédent.
Le pitch : Chassé-croisé amoureux pour Fiorilla qui n’hésite pas entre Geronio, Don Narciso et le Turc Selim, et Selim qui hésite entre Fiorilla et Zaida.
Ouverture :
Acte I : Le poète Prosdocimo cherche un sujet de comédie quand il rencontre une troupe de bohémiens.
Geronio, époux de Fiorilla, se fait dire la bonne aventure par Zaida. Celle-ci fait des prédictions fumeuses, où il est question d’un mari cornu, ce qui inquiète Geronio.
Prosdocimo interroge Zaida, qui lui raconte que quelques années auparavant, elle faisait partie du sérail du sultan Selim Damelec. Selim, amoureux, voulait se marier avec elle mais ses rivales du harem ont trompé le sultan en lui faisant croire que Zaida était infidèle. Selim la condamna à mort, mais elle échappa à l’exécution grâce à son ami Albazar. À la fin de son histoire, le Prosdocimo lui dit qu’un prince turc doit arriver au soir pour étudier les mœurs européennes.
Fiorilla revendique son statut de femme libre.
Le navire turc accoste et le dignitaire turc entonne un hymne à la belle Italie (et aux belles Italiennes). Il fait une cour enflammée à Fiorilla qui, charmée, semble en oublier son mari Geronio ainsi que son amant, Don Narciso, qui part se plaindre au poète.
Geronio arrive et raconte qu’il a trouvé sa femme en train de boire le café avec un homme enturbanné, qui s’est présenté sous le nom de Selim Damelec (eh oui, il y a de tels hasards dans les livrets d’opéra.)
Geronio rentre chez lui, et Selim le menace de son sabre. Fiorilla réussit à le convaincre que son mari est inoffensif. Selim retourne au rivage pour préparer sa fuite nocturne avec Fiorilla. Là, il rencontre Zaida, avec qui il se réconcilie. Le poète est content car il tient là une belle fin d’acte. Mais Fiorilla arrive à son tour et se prend de querelle avec sa rivale Zaida.
Acte II : À l’auberge, Selim propose à Geronio de régler le problème « à la turque », en rachetant sa femme. Geronio préférerait la méthode italienne, soit une bonne correction. Selim menace d’enlever Fiorilla mais Geronio répond qu’il la défendra. Le poète se demande comment cette histoire va évoluer. On demande à Selim de choisir entre les deux femmes, mais devant son hésitation, Zaida décide de partir.
Le poète a imaginé un habile stratagème pour réunir les couples légitimes. Lors d’un bal masqué qui sera donné en l’honneur de l’étranger, Fiorilla et Zaida porteront le même déguisement, alors que Geronio, lui, sera coiffé d’un turban turc. Don Narciso décide de profiter de cette occasion. Il se déguise lui aussi en Turc pour rejoindre son amante Fiorilla alors que Selim fait la cour à Zaida qu’il prend pour sa rivale.
Lorsque Geronio arrive, il trouve déjà deux couples et ne comprend plus rien. Il commence un esclandre avant de retourner à l’auberge où le poète lui explique son plan, et lui conseille de se séparer de sa femme.
Fiorilla apprend donc que Selim veut repartir avec Zaida alors que son mari demande le divorce. Magnanime, Geronio lui pardonne, persuadé qu’il est qu’elle réussira à se corriger. Tout est bien qui finit bien pour le poète qui peut ainsi achever sa pièce.










Merci pour ce partage Jean-Louis. J’adore Rossini 💙
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Merci Luisa.
Moi aussi, j’adore Rossini, et une ouverture de ce compositeur le matin met de la joie au cœur pour la journée. 🙂
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Ciao
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sous prétexte de faire une oeuvre d’art, il fiche un peu le bazar, le poète, non ? 🙂
mais (et c’est bien le principal) cet embrouillamini santabarbaresque est un beau prétexte à un régal pour les oreilles !
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Il faut toujours se méfier des poètes, toujours prêts à foutre le bazar dans un monde trop bien rangé ! 🙂
Bonne journée, Jérôme.
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Avec Rossini, c’est toujours joyeux et pétillant. J’écoute et j’aime bien ! Merci Jean-Louis pour cette découverte d’un opéra que j’ignorais ! Très bonne journée !
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Pas le plus connu des opéras de Rossini (la faute à l’Italienne à Alger), mais c’est toujours plaisant à écouter. 🙂
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