
Antonia Bembo, dont l’opéra Ercole Amante sera monté la saison prochaine à l’Opéra de Paris, est une compositrice italienne née à Venise vers 1643.
Fille d’un médecin, Giacomo Padoani, elle reçoit une éducation raffinée, et apprend la musique auprès de Francesco Cavalli, notamment le chant et la guitare.
En 1659, elle se marie avec Lorenzo Bembo, issu d’une des plus anciennes familles de la noblesse vénitienne, avec qui ils auront 3 enfants. Mais en 1670, Lorenzo part faire la guerre en Crête, laissant Antonia seule avec ses trois enfants, et à peine de quoi subvenir à ses besoins. La situation s’envenime au retour du mari, et Antonia demande une procédure de divorce, rejetée par les autorités.
En 1676, elle fuit Venise et vient à Paris, où sa réputation de chanteuse l’avait précédée. Louis XIV exprime le désir de l’entendre. Conquis, le roi lui octroie une pension à vie, qui lui permet de vivre à Paris, au couvent de Notre-Dame des Bonnes Nouvelles.
Le plus ancien des manuscrits musicaux d’Antonia, les Produzioni Armoniche, date des 1695-1700, et ce recueil est dédié à Louis XIV. C’est dans ce recueil qu’on trouve son air le plus célèbre, le Lamento della Vergine.
Alors que la plupart de ses mélodies sont en italien, on y trouve aussi un air écrit en français, « ah, que l’absence ».
En 1707, elle écrit l’opéra l’Ercole amante, sur le même livret que celui commandé à Cavalli en 1660 pour le mariage du roi français.
Outre les œuvres déjà citées, le catalogue d’Antonia Bembo comporte de nombreux airs, des psaumes et des motets.
Antonia Bembo meurt à Paris vers 1715.
(Source principale : le blog de la BNF / Gallica : https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/html/ces-dames-baroques-elisabeth-jacquet-de-la-guerre-et-antonia-bembo)




