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LE CARNAVAL DE VENISE, de CAMPRA (1699)

Le Carnaval de Venise, d’André Campra, est un curieux objet lyrique. Créé le 28 février 1699 à l’Académie Royale de Musique, cette comédie-ballet mélange des airs en français et des airs en italien, quelques années seulement après la mort de Lully qui interdisait formellement ce mélange. Parmi les originalités de la partition figure la représentation d’un petit opéra italien, Orfeo nell’ Iinferni à la fin du 3e acte.

Prologue : Alors qu’on doit donner les fêtes du carnaval, la déesse Minerve s’étonne que rien ne soit prêt. Elle décide de s’en occuper en faisant appel aux divinités des Arts, et convie le chœur à célébrer la gloire du Roi en donnant le spectacle d’une fête à Venise.

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Acte I : Léonore, qui a avoué son amour à Léandre, trouve celui-ci moins amoureux. Elle se confie à son amie Isabelle qui lui avoue aimer un jeune étranger. Léonore lui répond qu’elle aussi aime un jeune étranger, mais très vite les deux jeunes femmes découvrent qu’il s’agit du même Léandre ! Quand celui-ci arrive, il ne sait trop laquelle choisir, avant de se décider pour Isabelle. Léonore veut se venger de l’ingrat.

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Acte II : Rodolphe, un noble vénitien, est également amoureux d’Isabelle. Quand Léonore lui annonce qu’elle a été trompée par Léandre au profit d’Isabelle, ils s’unissent pour se venger. Léandre arrive, accompagné de quelques musiciens pour donner la sérénade à sa belle. Ils chantent un trio italien auquel Isabelle répond de son balcon.

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Rodolphe, qui était caché, se met en colère. Isabelle, croyant que c’est Léandre, lui dit toute la haine qu’elle a pour lui. Rodolphe se montre et prie Isabelle, qui finit par le repousser.

Acte III : Rodolphe vient annoncer à Léonore qu’il a tué Léandre. Léonore regrette déjà sa jalousie et renvoie Rodolphe avec horreur. Isabelle, qui a appris la mort de Léandre veut se frapper le cœur avec un stylet.

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Léandre survient et arrête son geste funeste. Il explique que le tueur à gages qui devait le tuer s’est trompé de victime. Le couple reformé savoure son amour. L’œuvre s’achève sur une représentation d’Orfeo, suivie d’un grand bal.

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La morale de cette histoire arrive au final : « Les moments que l’on passe à rire sont les mieux employés de tous ».

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(Sources principales : la production de la co[opéra]tive 2025 et le programme associé.)

7 réflexions au sujet de “LE CARNAVAL DE VENISE, de CAMPRA (1699)”

  1. Hello !
    Une production Nantes -Angers -Rennes opéra !
    Je l’ai vu avant hier .
    Un spectacle absolument réjouissant sur une musique magnifique malgré un livret un peu faible !
    J’étais enchantée de pouvoir y assister !
    Dominique (Monflanquin il y a quelques années)


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    1. Une production de la Co[opéra]tive, qui regroupe les scènes de Nantes/Angers, Rennes, Compiègne, Dunkerque, Tourcoing, ce qui permet de faire « tourner » les œuvres.
      C’est eux qui avaient produit « les Ailes du désir », d’Othman Louati, il y a deux ans.
      Et pour revenir au « Carnaval de venise », je l’ai vu à l’Atelier lyrique de Tourcoing début mars (et j’ai beaucoup aimé).
      Bonne journée, Dominique.

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