Le Nain (Der Zwerg) est un opéra en un acte d’Alexandre von Zemlinsky, d’après un conte d’Oscar Wilde, créé à Cologne le 28 mai 1922. Zemlinsky, né en Autriche le 14 octobre 1871, était proche de Schönberg, qu’il avait connu au conservatoire de Vienne.
Zemlinsky était lui-même petit et difforme, et la jeune Alma Schindler ne voudra pas de son amour, lui préférant celui de Gustav Mahler. En tant que Juif, Zemlinsky dut fuir l’Allemagne nazie pour les États-Unis en 1938 et il mourra en 1942 à New York.
Acte I : À la cour du roi d’Espagne, on s’apprête à fêter l’anniversaire de l’infante. Don Estoban, le grand chambellan organise les préparatifs avec les caméristes de l’infante.
Parmi les cadeaux figure celui envoyé par le Sultan : un nain en chair et en os. Ce cadeau sera certainement le plus beau et le plus amusant pour la jeune fille.
Le nain n’a pas conscience de sa difformité et se croit même très beau, à en juger par les sourires qu’il déclenche sur son passage. Pour qu’il garde cette fraîcheur d’esprit, le chambellan fait voiler tous les miroirs du palais.
Le moment d’ouvrir les cadeaux est arrivé. Quand on présente le nain à l’infante, les dames de la cour se moquent de lui. L’infante lui demande de chanter quelque chose, et lui propose une de ses suivantes pour épouse si son chant lui plaît. Mais c’est de l’infante que le nain est tombé amoureux, au premier regard.
La princesse demande à rester seule avec le nain pour mieux faire connaissance avec son jouet. Elle se rend compte qu’il n’a pas la notion de sa disgrâce physique, et joue le jeu de l’amoureuse, dansant avec lui et lui offrant une rose blanche. Mais ce jeu finit par l’ennuyer, et elle demande à Ghita, sa camériste, d’ouvrir les yeux du nain. Mais pour le nain, ceci n’est pas un jeu.
Quand enfin, il voit son reflet dans un miroir, il voudrait revenir en arrière et demande à l’infante de faire comme si de rien n’était. Mais quelque chose s’est brisé en lui. Quand l’infante lui explique le fossé infranchissable qui les sépare, le nain tombe mort à ses pieds. L’infante a brisé son jouet !
(Source principale : les représentations de l’opéra de Lille en 2017, et le programme associé).






oh ! elle est trop triste cette histoire là ! 😦 Bises Jean-Louis
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C’est souvent le cas à l’opéra, mais pour une fois, ce n’est pas la femme qui meurt, mais l’homme !
Bonne journée, Hélène.
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Bonsoir Jean-Louis. Je découvre ce compositeur et cet opéra. Quelle beauté ! Une histoire émouvante ! Et ce chanteur dans le rôle du nain est incroyable. Merci car ça me plait. bonne soirée 🙂
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Merci Marie-Anne.
Oui, c’est un très bel opéra, que j’ai pu voir à Lille il y a quelques années.
Bonne journée. 🙂
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Ma foi, cet opéra m’a l’air très très chouette. L’histoire est originale et je la trouve très forte. Cela n’a aucun rapport mais l’atmosphère m’évoque un peu Iolanta ou Rusalka.
Je l’inscris sur la liste des opéras que j’aimerais bien voir à jour.
John Duff
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J’espère que tu pourras le voir un jour. J’avais beaucoup aimé la production de Lille fin 2017.
Bonne journée, John Duff.
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