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LE POSTILLON DE LONJUMEAU, d’ADAM (1836)

Le Postillon de Lonjumeau est un opéra-comique en trois actes d’Adolphe Adam, sur un livret de Leuven et Brunswick. La création a eu lieu le 13 octobre 1836 et remporte un grand succès. Très vite, l’œuvre est jouée en province ainsi que dans d’autres pays d’Europe.

La classification selon Georges Bernard Shaw est de la forme (2T+2S)/B, où deux ténors (en fait le même) aiment deux sopranos (en fait la même) alors que la basse ne veut pas.

Prologue : Le marquis de Corcy annonce au roi Louis XV que les représentations de Castor et Pollux de Rameau ne peuvent avoir lieu, car le ténor qui devait jouer Castor est indisponible. Le roi lui demande de trouver un remplaçant.

Acte I : À Lonjumeau, ville située entre Paris et Orléans, on célèbre les noces de Chapelou, le premier postillon de la ville, et de Madeleine, l’aubergiste. Chapelou confie à Madeleine qu’il a consulté un devin sur leur mariage et que celui-ci lui a dit que ce serait une bêtise. À son tour Madeleine dit avoir consulté un tireur de cartes, qui lui a dit la même chose. Madeleine lui dit que par amour pour lui, elle a renoncé à l’héritage d’une riche tante, alors que Chapelou, lui, doit renoncer à une vie libertine. (Duo : Quoi ! Tous les deux ! »).

Un voyageur arrive au relais de poste. C’est le marquis de Corcy, le directeur de l’opéra royal qui cherche un ténor pour sauver la représentation de Castor et Pollux que le roi veut entendre. Chapelou chante son bonheur (Air : « Mes amis, écoutez l’histoire ».)

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(Air avec chœur : « Jeunes époux, voici l’heure fortunée ».) Séduit par le contre-ré du postillon, Corcy le persuade de venir avec lui à Paris. Chapelou accepte et abandonne Madeleine à Lonjumeau, partant avec son ami Biju le forgeron, dont Madeleine avait refusé l’amour. (Trio et final : « À mes désirs, il faut te rendre ».)

Acte II : Dix ans ont passé et Madeleine, qui a hérité de sa tante, a refait sa vie sous le nom de madame de Latour. Elle veut se venger de l’abandon de son mari (Airs : « Je vais donc le revoir » et « Il faut que je punisse un ingrat ».)

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Madeleine est courtisée par le marquis de Corcy, mais elle préfère séduire Saint-Phar, le grand ténor de l’opéra. Saint-Phar n’est autre que Chapelou, mais celui-ci ne reconnaît pas son ancienne femme.

Le marquis de Corcy, qui veut séduire madame de Latour, a composé un hommage musical qu’il veut faire représenter chez elle par la troupe de l’opéra. Les chanteurs sont fatigués de chanter mais quand Saint-Phar apprend que c’est au château de madame Latour qu’il sont, il finit par accepter, car il a des vues sur la riche dame. (Air : « Assis au pied d’un hêtre ».) Madame de Latour accepte les faveurs de Saint-Phar, à une condition, qu’il l’épouse. Saint-Phar pense s’en sortir en organisant un faux mariage, mais la rusée Madeleine fait venir un vrai chapelain à la place du faux curé.

Acte III : Le chœur célèbre le mariage et Saint-Phar se réjouit d’accéder à la noblesse (Air : « À la noblesse je m’allie ».) Malheureusement, la nuit de noces ne se passe pas du tout comme prévu pour Saint-Phar. Biju lui apprend que le mariage est bien valide, ce qui fait de lui un bigame. Une servante de madame de Latour arrive et demande des comptes à Saint-Phar de la part de Madeleine. C’est en fait Madeleine déguisée en elle-même, que Chapelou ne reconnaît toujours pas. Pour couronner le tout, le marquis de Corcy arrive avec une troupe pour arrêter le libertin et le faire pendre.

Heureusement, Madeleine et madame de Latour interviennent et sauvent Chapelou et Saint-Phar, qui se repent(ent) de leur conduite (Air : À ma douleur soyez sensible ».) Ils sont pardonnés.

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(Source principale : la production de l’Opéra-comique en 2019, et le DVD associé.)

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