Compositrices

ETHEL SMYTH (1858-1944)

image Ethel Smyth

Ethel SMYTH est née à Londres le 22 avril 1858.

À l’âge de 12 ans, Ethel veut devenir compositrice, ce que ses parents refusent. Pourtant, à 19 ans, elle réussit à intégrer l’école de musique de Leipzig. C’est pour elle l’occasion de rencontrer Clara SCHUMANN, Johannes BRAHMS ou encore Piotr Illitch TCHAÏKOVSKI, qui l’encourage et lui reconnaît un grand talent, louant sa sonate pour violon.

Smyth Sonata for Violin and PianoCliquez sur la pianiste et la violoniste

Poursuivant son voyage en Europe, c’est à Florence qu’elle rencontre Henry BREWSTER, un écrivain qui lui écrira plusieurs livrets d’opéra.

En 1890, elle regagne l’Angleterre où l’on crée sa Sérénade en ré majeur.

Smyth Sérénade en ré majeurCliquez sur l’image

En 1893, elle fait jouer sa Messe en ré au Royal Albert Hall.

Smyth Messe en ré majeur GloriaCliquez sur l’image

En 1898, elle donne son premier opéra, Fantasio, d’après l’œuvre d’Alfred de MUSSET. Suivront en 1902 La Forêt (Der Wald) qui deviendra l’année suivante le premier opéra écrit par une femme monté au Metropolitan Opera. En 1909, le grand chef d’orchestre Sir Thomas BEECHAM monte The Wreckers (les Naufrageurs), créé à Leipzig en 1906.

Smyth The WreckersCliquez sur l’image

En 1910, Ethel Smyth se rapproche des mouvements féministes anglais et elle devient suffragette. Elle écrit pour ce mouvement la Marche des femmes (The March of the Women).

Smyth March of the WomenCliquez sur la suffragette

En 1912, suite à une manifestation de rue où on lui reproche d’avoir cassé la fenêtre d’un secrétaire d’État, elle est condamnée à deux mois de prison, ce qui nous vaut l’anecdote d’Ethel Smyth faisant chanter sa Marche des femmes par un chœur de prisonnières, elle-même dirigeant de la fenêtre de sa cellule avec une brosse à dents.

En 1922, ses talents musicaux sont récompensés par le grade de Dame Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique.

Elle cesse de composer et se met à l’écriture vers 1930, quand elle se rend compte qu’elle devient sourde. En 1939, elle tombe amoureuse de Virginia WOOLF avec qui elle correspondra jusqu’au suicide de cette dernière en 1941.

Ethel Smyth est morte à Wokey le 8 mai 1944, à l’âge de 86 ans.

11 réflexions au sujet de “ETHEL SMYTH (1858-1944)”

  1. Bonjour monsieur Toutlopéra

    Ah bah, je découvre avec bonheur les œuvres de Mrs Ethel Smyth de l’Empire Britannique… De la bien belle musique, en effet 🎧🎶 Admirative, je suis. Car, en plus, cette compositrice méconnue n’a fréquenté que du beau monde, Brahms, Clara Schumann, puis Tchaikovsky – excusez-moi du peu.

    Compositrice engagée, en fait, je l’ai « connue » façon de parler, surtout de nom et par hasard via qq lectures avec « The March of the Women », l’épisode de la brosse à dents à la fenêtre de la prison….et plus tard sa rencontre à Londres avec Virginia Woolf dont elle était tombée amoureuse après avoir lu « Une chambre à soi ». Cette vieille dame tombée amoureuse d’elle avait bcp amusé Virginia Woolf. Un quart de siècle les séparait… (Et moi qui croyais qu’on s’assagissait avec l’âge ! 😄)

    Très très bonne semaine à toi. Et merci pour ce super billet 🙏

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    1. Merci pour ce retour, SOlène !
      Moi aussi j’ai été très content de l’écrire, ce billet. Parce que j’ai découvert plein de bonne musique, au-delà des anecdotes que l’on peut raconter sur Dame Ethel Smyth.
      Très bonnes journée et semaine à TOi, SOlène.

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  2. Bonjour Jean Louis ! Merci de m’avoir fait découvrir cette compositrice britannique qui était visiblement une très forte personnalité ! Sa vie est extrêmement romanesque et passionnante ! Je vais de ce pas écouter les vidéos. Bonne fin d’année à toi !

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