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DES ÉTOILES À L’OPÉRA (6 JANVIER)

L’épiphanie est une fête chrétienne qui a lieu, traditionnellement, le 6 janvier (ou le premier dimanche de janvier). Dans la culture populaire, ce sont les rois mages, venus d’Orient et guidés par une étoile, pour saluer l’Enfant-Jésus qui vient de naître.

Ce qu’on appelle l’étoile du berger, un des objets célestes les plus brillants du ciel nocturne, est en fait une planète. Il s’agit de Vénus, la deuxième planète du système solaire. Sa proximité avec le soleil fait qu’on ne la voit qu’au lever et au coucher de celui-ci. Au milieu de la nuit, étant proche du soleil, elle est donc cachée en même temps que lui, et au milieu du jour, sa clarté est éclipsée par celle du soleil.

Vénus, c’est évidemment la déesse de l’Amour (Aphrodite chez les Grecs). C’est pour s’être réfugié chez elle que Tannhäuser, dans l’opéra de WAGNER, est rejeté par les hommes. Amusamment, dans cet opéra, on retrouve à la fois son côté pécheresse dans la « bacchanale » qui ouvre le premier acte, et son côté poétique dans la « romance à l’étoile » que Walter chante au 3e acte.

Wagner Tannhaüser BacchanaleCliquez sur la bacchanale au mont de Vénus

Wagner Tannhaüser Romance à l'étoileCliquez sur l’image

Mais revenons aux rois mages suivant leur étoile. BIZET s’est inspiré d’un vieux chant provençal pour sa « Marche des Rois », dans la musique qu’il a composée pour la pièce L’Arlésienne de DAUDET.

Bizet l'Arlésienne (Stutzmann)Cliquez sur l’orchestre et sa cheffe

Pour rester sur le thème de l’épiphanie, écoutons l’opéra jazz de COSMA Marius et Fanny, d’après PAGNOL.

Cosma Marius et FannyCliquez sur Marius et pis Fanny

Le ciel d’hiver se caractérise dans l’hémisphère Nord par la constellation d’Orion, et par une étoile très brillante, Sirius. Orion était un chasseur géant et redoutable. Artémis s’intéressait à lui, mais Apollon, le frère d’Artémis, craignant pour sa sœur, s’arrangea pour le faire mourir d’une flèche de la chasseresse. Quand elle comprit qu’elle venait de tuer Orion, elle le plaça dans le ciel, en compagnie de ses chiens, Sirius et Procyon.

Le mythe d’Orion a inspiré bien des compositeurs, de Louis de LA COSTE (1728) à Kaija SAARIHAO (2002).

Orion de de LA COSTE (1728)

de La Coste OrionCliquez sur la partition

Saariaho OrionCliquez sur les percussionnistes

Retrouvez prochainement d’autres histoires liées aux étoiles, constellations et héros de la mythologie, mais en attendant, je ne peux résister au plaisir de vous offrir « E lustevan le stelle », de la Tosca de PUCCINI. Le héros, Cavaradossi, au matin qui précède son exécution, voit le jour se lever sur Rome, et les étoiles s’éteindre dans le ciel.

Puccini Tosca E lucevan le stelleCliquez sur Cavaradossi

Cliquez sur Cavaradossi

Point d'interrogationCliquez sur le bonus (habilement) caché

Et retrouvez une autre série d’éoiles à l’opéra en cliquant sur le lien.

18 réflexions au sujet de “DES ÉTOILES À L’OPÉRA (6 JANVIER)”

      1. ( Oups ! Pas vu avant) oui miammmm ( mais d’puis avant hier, te laisse ma part, Aftet Eight, galette des rois, tout. J’en peux plus de manger)
        🙏🌟🙏🌟🙏😋🙋‍♀️

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    1. Oui, trois minutes de chant, six minutes d’applaudissements et à nouveau trois minutes de chant !
      Tu sais, John Duff, c’est devenu tout à fait exceptionnel ces morceaux bissés. Par exemple, à Bastille, ça ne se fait pas ! (J’ai pourtant assisté à un tel événement, de la part d’une jeune soprano qui débutait, et c’était extraordinaire de la voir se remettre en position scénique du début de son air, et le rejouer / rechanter rigoureusement de la même manière [mais peut-être avec un peu plus d’émotion encore]).

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      1. C’était Sondra Radvanovsky, dans le Trouvère de Verdi.
        https://www.forumopera.com/breve/nouveau-bis-a-la-bastille
        Et pour ma petite histoire personnelle, j’ai assisté au Trouvère ce soir là parce que la représentation pour laquelle j’avais une place quelques jours avant a été annulée à cause d’une grève des machinistes. Et c’est comme ça que je ne toujours pas vu / entendu Roberto Alagna sur scène, puisque son rôle était chanté en alternance, et qu’il n’y était pas le soir où moi j’étais !
        J’ai trouvé un enregistrement pirate de ce bis :

        C’est tout pourri techniquement, mais l’émotion est là !

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  1. Bonjour,
    Je sais bien que ma céphéide n’a pas grand chose à voir avec la si première Vénus et que je n’avais pas le droit de chiper deux galets sur cette plage d’hiver mais ce serait tellement formidable que vous fassiez fi de tout cela et que vous cherchiez dans votre boutique si peu d’apothicaire un sicaire élégant plus deux ou trois anges pour le conter sans compter, parbleu*.
    *B. − [Précède ou suit une prop. qui souligne une évidence] Mais on gèle, ici! (…) Parbleu! le tuyau du calorifère est glacé (Colette, Vagab., 1910, p.8)
     les enjeux évoluent, se corsent, augmentent au fil de l’intrigue.

    https://lyssamara.wordpress.com/2022/01/02/agenda-ironique-de-janvier/

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