littérature

CONSUELO, de George SAND (Partie 1 – Venise)

Consuelo, de George SAND, est un roman, paru en feuilleton dans « La Revue indépendante » de décembre 1841 à février 1844. La Revue indépendante était un journal fondé avec Louis VIARDOT, le mari de la cantatrice Pauline GARCIA, elle-même sœur de la grande cantatrice appelée La Malibran. Après le mariage de Pauline et Louis, c’est sous le nom de Pauline Viardot qu’elle est restée célèbre.

Consuelo, donc, a été dédicacé à Pauline, qui en réponse a écrit : « Inspirer le personnage de Consuelo, c’est sans doute ce que j’ai fait de mieux au monde ! »

Ce roman-feuilleton se déroule en trois parties, Venise, la Bohème et Vienne, et l’histoire de Consuelo se continue dans la Comtesse de Rudolstadt. Embarquez-vous avec Consuelo pour une suite d’aventures rocambolesques dignes d’Eugène SÜE, doublées d’une belle histoire d’amour et de réflexions philosophiques sur la société, la place des femmes dans ycelle, les régimes politiques.

Première partie : Venise.

L’histoire débute donc dans la Venise de la première moitié du XVIIIe siècle, où l’on voit Consuelo, une enfant pauvre, recevoir l’enseignement musical de PORPORA dans un des hospices de charité de la ville.

Porpora Alto Giove

Curieusement pour nous, lecteurs du XXIe siècle, VIVALDI n’y est pas représenté parmi les compositeurs qui comptaient à Venise à cette époque. En effet, sa musique avait complètement disparu un siècle après sa mort.

La première fois qu’on « entend » Consuelo chanter, elle a 14 ans et Porpora lui fait chanter à l’église le Salve Regina de PERGOLÈSE. C’est là que le comte Zustiniani, propriétaire d’un théâtre (d’un opéra) l’entend, sans savoir qui elle est, et se met en tête de l’embaucher pour en faire une prima donna pour son opéra.

Pergolèse Salve Regina

Après une formation sérieuse auprès de Porpora, Consuelo fait ses débuts « en public » chez le comte avec le psaume I Cieli immensi narrano de MARCELLO, psaume qui sera une des pièces préférées de Pauline Viardot.

Marcello I cieli immensi narrano

Plus tard, sous le charme de son interprétation, et pour mesurer l’étendue de son talent, on lui demande encore de chanter La Diavolessa de GALUPPI,

Galuppi La Diavolessa

puis La Didone abbandonata de JOMELLI.

Jommelli Didone abbandonata

Devant ses qualités, le comte l’engage dans son théâtre, et elle fait ses débuts « officiels » avec Ipermnestre (Ipermestra), opéra du jeune GLUCK encore débutant, et apprenant son « métier » en Italie.

Gluck Ipermestra Non hai cor per un'impresa

Dans cette première partie, George SAND nous décrit le microcosme du théâtre (de l’opéra) et de la vie de cour, avec ses intrigues, ses rivalités et ses jalousies, dans un milieu que la pure Consuelo traverse sans rien percevoir de toutes ces turpitudes. Quand enfin Porpora lui ouvre les yeux, en lui montrant Anzoleto, le jeune ténor qu’elle aime (platoniquement), la tromper avec sa rivale, elle quitte Venise et Porpora l’envoie donner des leçons de chant dans une famille de Bohème qu’il connaît et apprécie.

Retrouvez la suite des aventures de Consuelo dans la partie 2, la Bohème.

24 réflexions au sujet de “CONSUELO, de George SAND (Partie 1 – Venise)”

    1. Bonjour Régis.
      J’aime bien utiliser ycelle (et ycelui, et yceux), termes un peu tombés dans l’oubli…
      Je te conseille, fortement, la lecture de Consuelo. Tu y retrouveras le souffle épique de SUE ou DUMAS, combiné au tribunat d’un VH dénonçant les torts d’une société basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme (ou l’inverse).
      Faudra-t-il que je publie un billet sur Edgar Allan POE pour que nous ayons la suite des aventures de DUPIN?
      En attendant, très bonne journée à toi.

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      1. Dupin m’attend… et moi, je fais le lézard, laissant chauffer ma carcasse aux rayons du temps qui passe.
        La rentrée des enfants est réalisée à 50%. Demain, ce sera fait à 100%. Lola a trouvé un appartement à Besançon. Les choses décantent… notre nouvelle vie nous ouvre les bras.
        J’ajoute Consuelo à ma PAL.
        Bonne journée Jean-Louis.

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      2. Elle est pour l’heure dans une chambre au CROUS, mais elle a trouvé un joli appart meublé qui sera disponible début octobre. Son purgatoire durera moins que les impôts…
        Du coup, nous aurons encore un petit déménagement à effectuer avant la nouvelle vie…

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  1. Merci Jean-Louis pour ce billet que j’attendais. Mais pas de notif, encore une fois. Et puis, pas eu bcp de temps cette semaine, pour faire la tournée des blogs.
    Bon, je vais appeler ma libraire et passer commande pour Consuelo. Je me réjouis de retrouver George Sand.
    Sinon pour les morceaux choisis, j’enregistre le billet. Je les écouterai plus tard. Enfin le week-end ! Il risque d’être bien rempli, mais j’essaierai de trouver un moment.
    Très très belle journée a toi.
    PS: ça se passe bien le chant malgré la distanciation, tt ça ?

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    1. Bonjour SOlène. Tu as bien fait de commander « Consuelo », c’est vraiment un roman formidable (il y a une suite, « La Comtesse de Rudolstadt ») et tu devrais passer quelques bonne heures avec notre héroïne.
      Pour l’absence de notification, c’est « normal » au fait que tu t’es fait désabonnée une fois de plus (j’ai posé une question à WordPress à ce sujet, mais ils ne m’ont pas encore répondu.)
      Je te souhaite un Excellent ouikènde (à bientôt le BB 3 ?)
      (P.S. pour le chant ça se passe bien, malgré la distanciation, il faut respecter l’espace de 4 m2 par chanteur, ce qui n’est pas simple, mais ça le fait. Les concerts de janvier prochain sont maintenus, mais on ne sait pas encore dans quelles conditions, faudra-t-il chanter en effectif limité sur la scène [chœur + orchestre] ou pourra-t-on chanter en grande formation???)

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  2. Pour les désabonnements comme pour les « dislikes » je m’aperçois qu’il n’y a pas que sur ton blog, que ça m’est arrivé. Et que ça n’arrive pas qu’à moi.
    Et sinon, dommage qu’en ce moment le temps pour lire me manque plus que jamais. Oui, bébé 3. Mais pas que. Pour autant je ne vais pas me plaindre que la mariée est trop belle. 😊
    A +

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  3. Quel ravissement que vous parliez de cette chère Georges !
    Sinon, l’aîné étudiait notre souffle, des étoiles plein les yeux. Quant au troisième, il cachait bien son jeu, infiniment puissant

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    1. Je n’ai pas fini de parler de Georges SAND. Il faut encore prévoir un ou deux billets pour « Consuelo », et probablement un pour « la Comtesse de Rudolstadt », sans compter que je reparlerai d’elle quand je consacrerai un billet à Pauline Viardot !
      Sinon, pour vos énigmes, je pense que j’ai dû manquer un épisode, ce qui fait que je me trouve toujours plongé dans un océan de perplexité quand vous me fournissez un nouvel indice (et comme je ne sais pas nager… 😉). Peut-être un résumé des épisodes précédents me permettrait-il de reprendre pied 🦶.

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  4. Ouf, vous répondez. Je craignais de vous avoir embêté avec mes ratages d’internet et les trois phrases que je vous propose tous les dix ans!
    Un indice supplémentaire -si tant est que cela vous amuse encore- :
    Peud’opa (voir l’un des textes de l’a.i d’août) et Tout l’opéra, même combat.
    À bientôt !

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  5. C’est un plaisir de découvrir ce roman de George Sand à travers ce billet ! Les airs me paraissent très virtuoses pour la plupart et j’ai particulièrement aimé la mélodie de Porpora qui m’était absolument inconnue ! J’aime les romans qui parlent d’arts et d’artistes alors j’avoue que celui-ci est tentant !

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