Contemporain de MOZART, BEETHOVEN et SCHUBERT, Antonio SALIERI ne connaît pas aujourd’hui une reconnaissance à la hauteur de son talent.
Cliquez sur l’oreille pour avoir accès à la liste de lecture
Né dans la région de Vérone le 18 août 1750, il part à 15 ans faire ses études musicales à Venise. En 1766, il suit son professeur à Vienne où il est présenté à METASTASE et à GLUCK. En 1774, il est nommé compositeur de la Cour et directeur de l’opéra italien de Vienne. Il voyage en Italie et en France pour assister aux représentations de ses opéras. C’est ainsi qu’à Paris, Gluck donne un opéra, les Danaïdes, sous son propre nom, avant de révéler que Salieri en est l’auteur.
Parmi ses élèves à Vienne, il faut relever les noms de Beethoven et Schubert, déjà cités, mais aussi ceux de LISZT ou de MEYERBEER.
Salieri était à Vienne en même temps que Mozart, mais avec des fonctions et une reconnaissance beaucoup plus importantes que celles de Wolfgang Amadeus. En fait, Salieri admirait l’œuvre de son cadet. Il a écrit plusieurs opéras sur des livrets de Lorenzo DA PONTE, et il a confié à Mozart le livret du Cosi fan Tutte que Da Ponte avait écrit pour lui, n’ayant pas le temps d’en composer la musique.
Une légende colporte que Salieri aurait fait empoisonner ce dernier. C’est POUCHKINE qui est à l’origine de cette infox, dans sa nouvelle intitulée Mozart et Salieri (1830), reprise par RIMSKY-KORSAKOV dans son opéra éponyme (1898).
Au XXe siècle, Peter SCHAFFER en a fait une pièce, Amadeus, brillamment portée à l’écran par Milos FORMAN.
Ne cliquez par sur l’affiche
Parmi les nombreux opéras de Salieri, on peut citer un Don Quichotte (Don Chisciotte alle nozze di Gamace) (1771) d’après CERVANTES,
un Armida (1771) d’après Le TASSE,
la Locandiera d’après GOLDONI,
Semiramide sur un livret de Métastase et les Horaces (1786), d’après CORNEILLE,
Tarare (1787) sur un livret de BEAUMARCHAIS,
ou encore Falstaff (1799) d’après SHAKESPEARE.
Avec le XIXe siècle, Salieri se consacre à de la musique pour son employeur, l’empereur François II, et à de la musique religieuse (Te Deum, Requiem). Il tombe malade en 1820, prend sa retraite et meurt le 7 mai 1825.
C’est vrai que le film Amadeus n’a pas donné une image bien sympathique de Salieri. Merci de le remettre en selle.
Bonne journée Jean-Louis.
J’aimeAimé par 3 personnes
Tout ça à cause de ce sacripan de POUCHKINE, qui n’était jamais le dernier pour la déconne ! (pôvre Pouchkine, s’il voyait comment je parle de lui !)
Bonne journée, Régis !
J’aimeAimé par 2 personnes
Il n’avait qu’à pas faire ce croche-pied à Salieri aussi ! Il a cherché la faute, normal que tu aies sifflé la faute. 😂
J’aimeAimé par 2 personnes
🤙🙏 cette fois, je file. Mais je repasse, bien sûr ( plus tard, du coup) 😊
J’aimeAimé par 1 personne
Un grand musicien sans doute, mais victime de la présence de compatriotes plus grands encore que lui.
Même remarque pour Poivrieri !
J’aimeAimé par 1 personne
Pauvre Poivrieri, dont la postérité n’a même pas retenu le nom ! 🙂
Il y a quelque chose à faire pour le réhabiliter.
Bonne journée, John DUFF.
J’aimeJ’aime
Le grand ami de Mozart.
Belle soirée Jean-Louis
J’aimeAimé par 1 personne
En réalité, je pense que Salieri a AIDÉ Mozart, même s’il lui en a voulu d’être un meilleur musicien que lui-même !
J’aimeJ’aime
Certainement, et Mozart était un auteur prolifique et toujours endetté. A l’époque, il n’y avait pas de droits d’auteur. Aussi, Saliéri ne devait pas supporter cette dure concurrence.
J’aimeJ’aime
C’est vrai que le film Mozart n’a pas donné une belle image de Saliéri…
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, on connait surtout Salieri pour sa rivalité supposée avec Mozart, qu’il n’a pas empoisonné, certes. N’empêche que sur la fin de sa vie, et alors qu’il perdait la boule, c’est ce qu’il disait, Salieri, qu’il avait empoisonné Mozart ( ce qui est totalement improbable) . Mais c’est de là que la légende est partie, avec l’aide de Pouchkine. 😊
Sans aucun doute un compositeur de talent ce Salieri, mais oublié face au génie de Mozart. Même le fils de Mozart ( dont Salieri s’est occupé justement) a été toute sa vie éclipsé par le génie de son père.
Bon ben, je m’en vais écouter les morceaux que tu nous a choisis. Et compris, je ne clique pas sur l’affiche du film. Bonne soirée monsieur Toutlop’.
J’aimeAimé par 1 personne
Je serai peut-être moins catégorique que toi concernant Mozart et Salieri.
L’Encyclopédie Universalis spécifie même que, avant sa mort, il s’est expressément défendu d’avoir fait empoisonner Mozart, comme la rumeur l’en accuse.
En attendant, pour avoir écouté pas mal d’extraits de sa musique pour composer ce billet, la tonalité générale que j’en tire, c’est que, entendu plus de deux siècles après, c’est du bon Mozart.
Très bonne soirée à TOi, SOlène.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, Salieri ne méritait sans doute pas sa terrible réputation de mauvais musicien, jaloux et empoisonneur ! Le film de Milos Forman a complètement démoli le personnage.
Là, en écoutant les extraits, je trouve sa musique plutôt pas mal et très inspirée par Mozart.
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis d’accord avec toi, Marie-Anne. Quand j’ai recherché des extraits significatifs de son œuvre pour écrire ce billet, la tonalité générale que j’en ai retenu est que ça « sonnait » comme du Mozart, et même comme du bon Mozart.
Je te souhaite une bonne soirée.
J’aimeAimé par 1 personne