Contes et légendes, littérature, Mythologie, Poésie

LES MÉTAMORPHOSES D’OVIDE (3)

Après les livres I à IV des Métamorphoses d’Ovide, continuons notre lecture de cette anthologie des contes et légendes connus au début de notre ère.

Nombreux sont les humains qui ont voulu se comparer aux dieux, et qui en ont été punis.

Ainsi dans le livre VI, Ovide nous raconte les aventures d’Arachné, cette tisseuse si prodigieuse qu’elle prétendait être meilleure tisseuse que la déesse Athéna elle-même. À l’issue d’un concours organisé entre elles, Arachné remporta la palme. Furieuse Athéna se précipita sur elle et la chassa. Arachné réfugiée dans sa chambre se pendit. Quand elle la vit ainsi suspendue à la corde, Athéna eut enfin pitié et lui rendit la vie, mais en la transformant en araignée condamnée à tisser toute sa vie.

Rufus Wainwright ArachneCliquez sur Rufus Wainwright

Ovide nous présente ensuite Niobé, fille de Tantale (lui-même fils de Zeus) qui se vanta du nombre et de la beauté des enfants qu’elle avait engendrés, se moquant de Léto qui n’avait donné naissance qu’à Artémis et Apollon (ce qui n’est déjà pas si mal). Furieux, les dieux firent en sorte que les deux enfants de Léto tuent tous les enfants de Niobé.

Steffani Niobe JarrouskyCliquez sur l’image

En 1951, c’est BRITTEN qui mettra en musique le mythe de Niobé dans ses 6 Métamorphoses d’après Ovide.

Britten Métamorphoses NiobéCliquez sur le hautboïste

Après nous avoir parlé du mythe d’Icare, qui s’est brûlé les ailes pour s’être approché trop près du soleil, Ovide aborde ensuite le mythe de Philémon et Baucis. Philémon et Baucis forment un couple de vieillards vivant de peu. Zeus et Hermès, déguisés en hommes, frappent à toutes les portes en demandant l’asile. C’est finalement chez Philémon et Baucis qu’ils trouvent le meilleur accueil, les deux vieillards se privant pour bien honorer leurs hôtes. Zeus leur donne le privilège d’être transformés en arbres enlacés après leur mort, afin que rien ne les sépare.

Cette légende a connu bien des fortunes en musique, puisqu’elle a inspiré tant Haydn et Gluck que Gounod (Philémon et Baucis [1860]).

Gounod Philémon et Beaucis O riante natureCliquez sur l’image

Ovide nous narre ensuite le mythe d’Orphée que l’on trouve aux livres X et XI. Je ne reviendrai pas dessus ici, puisque ce mythe qui sert de déclencheur à l’opéra, avec l’Orfeo de Monteverdi a donné lieu à un des tout premiers billets de ce blog.

Et pour en savoir un peu plus sur Ovide et son œuvre, cliquez donc sur ce lien.

6 réflexions au sujet de “LES MÉTAMORPHOSES D’OVIDE (3)”

  1. Belle balade en Opéra sur fond de mythologie grecque.
    Les dieux de l’Olympe sont loin d’être déchus. Ils ont inspiré et inspirent encore tant d’histoires, de contes et de films.
    Merci Jean-Louis et surtout, gardons-nous de nous prendre pour des dieux, ces derniers pourraient se mettre en colère. Et je n’ai pas envie de renaître en chèvre 😊.
    Belle journée
    John

    Aimé par 1 personne

  2. Superbes musiques ! Très joli air de Gounod ! Sûrement très difficile à chanter …
    Et j’aime beaucoup ces Métamorphoses de Britten, j’ai bien envie de me l’acheter ! C’est un compositeur que je connais très mal mais qui me plait.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire