Cinéma, Mythologie, Nature, Valse

LES QUATRE SAISONS (5) – L’HIVER (2)

Après un premier billet sur la mise en musique de l’hiver, billet paru il y a un an (déjà), voici une suite des aventures musicales de l’hiver.

Évidemment, quand on dit Quatre saisons et musique, on pense aussitôt à VIVALDI.

Vivaldi l'hiver

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Mais avant Vivaldi, LULLY avait écrit en 1687 Isis, d’après les Métamorphoses d’Ovide. On y apprend que Junon, jalouse de Io courtisée par Jupiter, poursuit celle-ci jusqu’à l’embouchure du Nil. Jupiter demande alors à Junon de l’épargner, ce qu’elle accepte de faire en la transformant en déesse. Dès lors, Io s’appellera Isis et sera vénérée par les Égyptiens. Il y a dans Isis un très bel air tremblé « Hiver qui nous tourmente ».

Lully ISIS Hiver qui nous tourmente

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PURCELL s’en souviendra quelques années plus tard (en 1691) quand il écrira l’air du génie du froid du King Arthur, avec son fameux Cold Song.

purcell king arthur cold song Orlinski

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Un peu à la lisière de l’opéra, il y a le fabuleux Voyage d’hiver (Winterreise) de SCHUBERT. Ce presqu’opéra est en fait un cycle de 24 lieders narrant l’errance d’un voyageur en hiver.

Schubert Winterreise Erstarrung

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En 1882, WALDTEUFEL écrit la Valse des patineurs (peut-être la seule partition de lui qui soit restée au répertoire).

Waldteufel Valse des patineurs

Cliquez sur Émile Waldteufel

En 1892, CATALANI écrit La Wally dont l’action se déroule au Tyrol. La fin de cet opéra se passe à Noël, dans une tempête de neige. Je vous propose d’écouter le fameux air « Ebben ? Ne andro lontana », dont DVORAK se souviendra probablement quand il écrira Rusalka en 1900. Les plus cinéphiles d’entre vous reconnaîtront cet air rendu fameux par Jean-Jacques BEINEIX dans son film Diva (1981).

Catalani La Wally ebben ne andro lontana

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En 1899, GLAZOUNOV écrit un ballet pour Marius PETIPA, Les Saisons. Écoutons l’hiver.

Glazounov les saisons l'hiver

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En 1938, PROKOFIEV écrit la musique du film Alexandre Nevski de Sergueï EINSENSTEIN. On y trouve la fameuse scène de la bataille sur le lac gelé.

Prokofiev Alexandre Nevski

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P.S. : pour mes lecteurs de l’hémisphère Sud, vous pouvez considérez que ce billet s’applique à l’été. Retournez le voir le 21 juin, quand je publierai un billet sur l’été dans l’hémisphère Nord. (D’accord, les références à Noël ne seront plus d’actualité 😉🍾)

23 réflexions au sujet de “LES QUATRE SAISONS (5) – L’HIVER (2)”

    1. Tiens, aux fêtes, je ne sais pas si tu es très DVD, mais le beau spectacle RODELINDA, de HAENDEL, où j’avais découvert Jakub Joseph en 2018 live à Lille vient de sortir en DVD ! Avec une distribution superbe; notamment Tim MEAD et Jeanine de BIQUE.
      Si tu veux voir le beau Jakub Joseph esquisser des pas de Street dance en chantant !

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  1. Dans ce billet je connaissais déjà pas mal de choses (que j’adore) comme l’air de « Diva » ou le génie du froid, qui me donnent toujours des frissons !
    J’avais beaucoup entendu parler du « Voyage d’hiver » et je suis contente de pouvoir enfin l’entendre …

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    1. Ah le Voyage d’hiver ! Je pense que j’écrirai un jour un billet rien que sur cette œuvre. Ce n’est certes pas de l’opéra au sens où on l’entend habituellement, mais finalement ça raconte une histoire en musique, (et quelle musique !) donc ça correspond à ma définition au sens très large de l’opéra.
      Très bonne soirée de Noël à toi, Marie-Anne.

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  2. Magnifiques extraits embellissant cette froide saison, accompagnés d’une narration toujours aussi géniale…!
    J’ai beaucoup aimé Vivaldi…; un crescendo qui m’a fait penser à ces tempêtes de neige qui commencent tout doucement et que le vent transforme en rafales…
    Et bien sûr, coup de coeur pour Jakub Josef et son interprétation de l’Air du froid…: une belle découverte ce chanteur.
    En terminant, je veux te remercier pour tes voeux de Noël, en espérant qu’il a été aussi magique que le mien…!

    En toute amitié
    Manouchka

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  3. Si vous saviez quels chemins j’ai suivis pour arriver jusqu’ici, vous seriez sûrement tout aussi ébahi que moi! Puissiez-vous être ravi aujourd’hui -par quelque moyen que ce soit- comme je l’ai été à l’écoute de votre article (et la route qui m’y conduit).

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  4. Bonjour (j’ai un mal fou à appeler les personnes par leur pseudo),
    j’ai bien cru ne jamais retrouver votre article, étant très gauche avec internet. N’écrivant pas et marchant toujours au cœur de cette route dont je vous ai parlé, je ne peux pas vous ébahir avec son récit.
    Je vous livre juste le début, élixir qui j’espère en repoussera la fin (ouh là là, vous voyez, mes mots sont aussi légers qu’un Paris-Brest raté).
    « Il était une fois trois frères. »

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  5. Merci de me permettre l’appellation d’origine ! J’ai un ami à qui ce prénom sied très bien aussi, directeur d’école, passionné de littérature et coach flamboyant d’une équipe de division d’honneur (je crois que cela s’appelle come ça) footbalistique, bref, un gars rare qui jongle entre les stages à Gaillefontaine et les « animations pédagogiques »!
    Sinon, moi c’est Stéphane (versus Claude C. alors je préfère Delamain comme la librairie, discrétion adorée oblige).
    Au plaisir de vous lire toujours !

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      1. Ben attendez !
        Premio, j’écris jamais.
        Deuzio, j’ continue de la vivre.
        Tertio, conjointement à une couverture bien prenante.
        Et puis je n’m’appelle pas George 😉.
        Cependant votre intérêt me ravit et m’inscite à espérer l’écriture. Quand j’vous dis que les Jean-Louis que je connais sont des coachs nés !

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  6. Bon ma couverture de quatre éléments (deux produits et deux récupérés) va bientôt resurgir, duel Saint Germain/germains abouti oblige, je vous souhaite aussi une bonne nuit.
    PS: le deuxième des trois frères était d’une beauté rare et ressemblait à Liszt.

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