L’opéra, qui nous raconte souvent des histoires d’amour plus ou moins heureuses (plutôt moins que plus, car sinon, il n’y a pas d’histoire !), connaît son lot d’abandons.
Pour les moins heureux, l’abandon est à entendre au sens de se faire abandonner. Pour les plus heureux, il faut l’entendre dans le sens de s’abandonner (dans les bras de l’être aimé.) Et dans certains cas, le héros ou l’héroïne commence par s’abandonner avant de se faire abandonner. C’est le cas par exemple de Marguerite dans le mythe de Faust.
Voyons quelques exemples :
Dans Alcina (1735) de HAENDEL, la magicienne Alcina invoque les esprits pour se venger d’avoir été abandonnée.
Dans Don Giovanni (1787) de MOZART, c’est Dona Elvira qui se plaint d’avoir été séduite, puis abandonnée par Don Giovanni.
Au début de l’acte III de La Traviata (1853) de VERDI, Violetta, abandonnée de tous, se remémore les moments où elle s’abandonnait dans les bras d’Alfredo.
Dans Faust (1859) de GOUNOD Marguerite, séduite puis abandonnée, attend vainement le retour de Faust.
Dans Otello (1886) de VERDI, Desdémone chante la très belle chanson du saule, une chanson que lui chantait sa nourrice qui raconte l’histoire d’une servante séduite avant que d’être abandonnée.
Dans Rusalka (1900) de DVORAK, le sort de l’héroïne abandonnée est particulièrement terrible, car cet abandon signifie pour elle qu’elle perd son statut de naïade.
Dans Jenufa (1893 – 1903) de JANACEK, l’héroïne se voit abandonnée par son amant Laca, parce qu’elle a été défigurée par un coup de couteau.
Dans Madame Butterfly (1903) de PUCCINI, l’héroïne attend le retour de son mari qui l’a abandonné.
À la fin de l’opéra-rock Tommy (1969) des WHO, le héros abandonné par ses fans reprend une dernière et pathétique fois le thème « See me, feel me ».
Notification reçue 😊 j’enregistre. Merci Jean-Louis pour ce billet que j’attendais.
Et oui, s’abandonner puis être abandonné, quel triste sort ! Mais c’est bien connu, les gens heureux n’ont pas d’histoire. Tu imagines un opéra où tout se passerait bien du début jusqu’à la fin ? Pas d’abandon d’un sens ou de l’autre; pas de trahisons, pas de vengeance…. où il n’y aurait que des gentils…. qu’est-ce qu’on s’ennuierait !
Bel après-midi 😘
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Un opéra où tout se passe bien du début jusqu’à la fin, avec que des gentils, ça s’appelle les Télétubbies, mais ce n’est pas de l’opéra !
Ceci dit, il y en a quand même qui se terminent bien, et où il n’y a pas d’abandon (au sens négatif du terme), par exemple le Cosi fan Tutte de Mozart.
Excellente journée à toi, SOlène. 😘
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Your writing is astonishingly good!!
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J’adore la musique de Madame Butterfly, un de mes airs préférés, tellement poignant … Merci pour ce partage !
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Ah oui, il est beau cet air !
Je te souhaite une très belle journée, Marie-Anne.
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Bonne fin de journée Jean-Louis !
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Bonjour vous !
Mais la Traviata, Opera Garnier en ce moment. En trois actes ( 3 heures), et le peu que j’en ai vu sur la vidéo du site ( suis abonnée à la page sur FB), c’est juste ma-gni-fi- que !
Le 24 sept annulé en raison des grèves et manifestations ( cause de la reforme des retraites).
Merci pour ce partage, Jean-Louis. Ça m’a mise de bonne humeur ces grands grands airs d’opéra.
Bon et beau matin à toi. ☕🎼🎶🎵😘🌹
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Et flûte ! 😊 bonne HUMEUR
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Oui, on attend beaucoup de la jeune soprano dans ce rôle.
Ça sera retransmis au cinéma un peu partout, dans le cadre de Viva l’opéra.
Beau matin à toi zaussi, SOlène, et merci pour le café ☕🎼🎶🎵😘🌹
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De rien ❤
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Oups ! Suis abonnée ( à la page FB). Vais tjrs plus vite que la musique, et – hop, envoyé ! Sans me relire 😏
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