Lady Macbeth de Mzensk est un opéra de CHOSTAKOVITCH créé en 1934. Écrit d’après un roman de LESKOV datant de 1865, il se passe dans une ville de province russe où l’héroïne, Katerina, s’ennuie. (Le roman Madame Bovary de FLAUBERT est paru en 1857.) L’œuvre a été jouée avec succès pendant deux ans, avant que STALINE ne l’entende début 1936, qualifie cette musique de « chaos musical » et ne l’interdise. Il faudra attendre 1962 pour que cette interdiction soit levée.
Stylistiquement, on entend des influences mahlériennes dans la superbe orchestration, et on retrouve des rythmes entendus chez PROKOFIEV dans la rythmique. Pour l’aspect dramatique, l’influence de JANACEK est forte avec ses opéras Katia Kabanovna ou Souvenirs de la maison des morts (pour l’acte IV).
Acte I : Katerina, mal mariée avec le fils de Boris, le propriétaire de l’abattoir industriel de la ville, s’ennuie ferme. Elle dit à son beau-père qui la presse de faire un enfant que son mari, Zinovy, n’est pas capable de lui en faire un. Comme celui-ci doit quitter l’usine quelque temps, le beau-père fait promettre à Katerina de rester fidèle. Un nouvel ouvrier, Sergueï, est embauché à l’abattoir, précédé d’une réputation de grand séducteur.
Les ouvriers s’en prennent à la servante Aksinia. Katerina intervient et leur fait des reproches. Sergueï la met au défi de se battre contre lui, mais elle perd très vite. Comme le beau-père arrive, elle invente une histoire pour se disculper, ainsi que Sergueï.
Cliquez sur Katerina et Sergueï
Le soir, Katerina chante sa frustration, seule dans sa chambre. Sergueï, arrive, prétextant vouloir emprunter un livre, mais ses motivations sont évidentes, et très vite Katerina succombe à ses avances.
Acte II : Boris victime d’insomnie se rappelle sa jeunesse fougueuse. Quand il voit Sergueï sortir de la chambre de sa belle-fille, il alerte tout le monde. Sergueï est attrapé et Boris lui donne le fouet avant de le faire enfermer. Puis, satisfait, il demande à Katerina de lui préparer son repas. Ulcérée par la scène qu’elle vient de vivre, elle met de la mort-aux-rats dans son repas. Boris est pris de souffrances atroces, mais Katerina les ignore et lui prend les clés de l’entrepôt où est enfermé Sergueï.
Le lendemain, les ouvriers trouvent Boris mourant et vont chercher le pope. Boris dit qu’il a été empoisonné par sa belle-fille, mais le pope l’ignore.
Sergueï passe la nuit avec Katerina. Il est inquiet du retour de Zinovy, mais Katerina le rassure, lui disant qu’il sera bientôt son mari. Elle est quand même hantée par le fantôme de Boris qu’elle voir revenir toutes les nuits. Zinovy rentre à l’improviste et Sergueï se cache, mais le mari trouvant sa ceinture bat Katerina avec. Zinovy sort de sa cachette et pendant qu’il l’immobilise le mari, Katerina étrangle son mari.
Acte III : Zinovy, dont le corps a été caché, est considéré comme disparu. On va célébrer les noces de Katerina et Sergueï. Un numéro de cabaret est prévu pour les réjouissances, numéro présenté par le balourd miteux (sic). Alors que tout le monde se réjouit, Katerina a le pressentiment qu’on va trouver le cadavre de Zinovy. Elle prévient Sergueï qu’il est temps de fuir, mais celui-ci a du mal à abandonner les richesses acquises lors de son mariage avec Katerina. Quand la police arrive, il est trop tard, et Katerina avoue. Les deux amants sont arrêtés.
Acte IV : Katerina et Sergueï font partie d’un convoi de détenus en route vers le camp pénitentiaire. Sergueï renie Katerina à qui il fait porter la faute de sa déchéance. Il s’occupe d’une autre prisonnière, qui lui demande une paire de bas chauds. Sergueï va alors demander à Katerina sa paire de bas, disant que c’est pour lui, mais dès qu’il les a, il va les offrir à l’autre prisonnière, qui vient la remercier. Ulcérée, Katerina la pousse dans le fleuve avant de s’y jeter elle-même.
Un immense merci et bravo pour cette sortie à l’ opéra …😉
J’ai apprécié la narration de chacun des actes ainsi que les liens pour en écouter les extraits ; tout est vraiment génial…!
Belle soirée Jean-Louis
Amitiés
Manouchka
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Bonjour Manouchka, et merci pour ton commentaire 😀!
Cet opéra sera diffusé dimanche prochaine sur la radio France Musique, j’imagine qu’il sera possible d’y accéder via leur plateforme internet.
Je te souhaite une excellente fin de journée.
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Merci pour le lien …
Excellente soirée à toi Jean-Louis
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Quelle histoire, dis-donc, quelle histoire !
Madame Bovary, c’est tout gentil, à côté, non ?
En tout cas merci encore une fois, ami Jean-Louis, pour ce beau billet si bien soigné.
Très très belle journée à toi.
😘🌹
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Eh oui, SOlène, madame Bovary, c’est gentil.
Ce doit être pour ça que l’œuvre s’appelle Lady Macbeth de Mzensk, et non madame Bovary de Mzensk 😘.
Je te souhaite une excellente journée. 🌹🌹🌹
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Pas toi qui parlait de madame de Bovary ?
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Si, j’ai fait le parallèle à cause des dates d’écriture, et de la femme qui s’ennuie dans sa petite ville de province.
Mais pour la suite de l’histoire, avec le meurtre du père et du mari pour prendre leur place, et le fantôme qui revient toutes les nuits, c’est très Mac Bethien, ne trouves-tu pas?
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Si si bien sûr. Nous sommes d’accord, donc.
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Au fait, monsieur tout l’opéra ( ou presque), aujourd’hui l’opéra de Paris a 350 ans.
🥂
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Ah c’est aujourd’hui, merciiiiiiiiiiiiiii SOlène.
Je l’avais mis dans mon billet de début d’année sur les anniversaires à célébrer en 2019, mais je ne savais pas que pour l’Opéra de Parsi, c’était ce jour!
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Quand tu ne sais pas qq chose sur l’opéra, demande moi, cher Jean-Louis.
😉
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Je n’hésiterai pas, sois en certaine. 😉
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C’est vrai que l’on suit très bien les actes. C’est une belle manière et bonne méthode pour faire découvrir l’Opéra aux profanes. 😊
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Merci John.
Je te souhaite une excellente journée. 😉
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😊😊😊
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