Le Barbier de Séville (Il Barbiere di Siviglia) est probablement l’opéra le plus connu de ROSSINI (1792 – 1868). Créé en 1816 dans des conditions difficiles (la première a été catastrophique), il n’a pas tardé à trouver sa place au répertoire.
Le livret est bâti sur une adaptation de la pièce éponyme de BEAUMARCHAIS, et l’œuvre contient de très belles pages lyriques, à commencer par la célèbre ouverture.
Acte I : Le comte Almaviva veut donner une sérénade sous la fenêtre de Rosine, la pupille du docteur Bartolo (Ecco ridente in cielo). La belle ne paraît pas et Almaviva reste seul quand arrive Figaro, ancien domestique du comte devenu barbier de Bartolo. Figaro chante les avantages qu’il a à être l’homme à tout faire (le factotum) de toute la ville (Largo al factotum).
Rosine apparaît enfin à son balcon et laisse tomber un petit mot encourageant Almaviva à continuer de faire sa cour. À Bartolo méfiant, elle dit que c’est la musique d’un opéra à la mode : La Précaution inutile (La Précaution inutile était le sous-titre de la pièce originale de Beaumarchais.) Comme Bartolo sort, Almaviva, se faisant passer pour Lindoro, un étudiant désargenté, reprend sa sérénade. Figaro lui conseille de se déguiser en officier titulaire d’un billet de logement pour entrer chez Bartolo.
Dans sa maison, Rosine chante son amour nouveau pour Lindoro (Una voce poco fa).
Basile, le maître de musique de Bartolo vient prévenir celui-ci de la présence en ville d’Almaviva. Il lui dit qu’il va le calomnier pour le déconsidérer. (La calunnia é un venticello). (Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.)
Ils sortent pour préparer le contrat de mariage entre Bartolo et sa pupille, mais Figaro qui était caché a tout entendu. Il prévient Rosine, qui lui confie un billet pour Almaviva/Lindoro quand Bartolo revient, toujours soupçonneux.
Almaviva arrive, déguisé en soldat ivre. Une dispute commence entre les deux hommes, et le comte profite de la colère de Bartolo pour glisser un billet à Rosine. Les voisins attirés par le bruit arrivent à leur tour, et l’acte se termine par un de ces chahuts ébouriffants dont Rossini avait le secret.
Acte II : Almaviva est de retour chez Bartolo. Cette fois, il se fait passer pour Don Alonso, l’assistant de Basile qui vient donner sa leçon de musique à Rosine à la place de son maître malade. Bartolo reste méfiant, mais Rosine qui a reconnu Lindoro peut répondre à son amour (Contro un cor).
Figaro arrive pour raser Bartolo, et détourner son attention pendant la rencontre de Rosine et Almaviva. Il subtilise la clé de la fenêtre de Rosine pour pouvoir revenir l’enlever de nuit.
Basile survient, surprenant Bartolo qui le croyait malade, Figaro et Almaviva le convainquent de jouer les malades moyennant une bourse bien garnie (Buena serra). Le comte prévient Rosine de se tenir prête à minuit, mais Bartolo surprend leur manège et chasse Don Alonso. Il demande à Basile d’aller chercher le notaire pour avancer le mariage. Il se sert du petit mot d’amour qu’il avait récupéré pour montrer à Rosine qu’Almaviva se joue d’elle. Furieuse celle-ci se décide à épouser son tuteur pour se venger et lui révèle qu’on doit venir l’enlever cette nuit même.
À la nuit tombée, Figaro et le comte s’introduisent dans la maison. Rosine repousse Lindoro, mais celui-ci révèle sa véritable identité. Le malentendu se dissipe et les deux amoureux se réconcilient. Quand le notaire arrive avec le contrat de mariage, l’astucieux Figaro se débrouille pour faire marier Rosine et Almaviva, avec Basile comme témoin. Quand Bartolo arrive, il est trop tard. Almaviva dévoile son identité et tout se termine bien pour (presque) tout le monde dans un sextuor et chœur final : Di si felice innesto.
Bonus : En complément, voici une version alternative de l’ouverture, qui a évidemment sa place dans le billet » L’humour en musique « , si je me décide un jour à le publier.
Un opéra célèbre de Rossini même pour les profanes. Excellent « résumé » de l’oeuvre qui donne envie de voir ou de revoir cet opéra.
Ici, c’est l’opéra mis à la portée de chacun.
Merci pour ce travail
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Merci pour ce commentaire qui me conforte dans mon projet de « mettre l’opéra à la portée de chacun ». 😀
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Il faut poursuivre dans cette voie. Quand on peut être un « passeur » d’idéal, de culture… , Il ne faut pas hésiter.
😊
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Bon jour,
Je connais de nom … et me rappelle la chanson de Serge Reggiani : « Le barbier de Belleville ». On est dans un autre registre … j’avoue 🙂
Et je ne peux dire plus que Ibonoco. 🙂
Max-Louis
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J’y avais pensé, à Reggiani, mais je ne voulais pas surcharger mon billet.
Voici quand même ce très bel hommage de Serge Reggiani à l’univers de l’opéra:
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Merci à vous 🙂
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Magnifique article ainsi que toutes ses références…Quel travail mon ami !!!
Je craque pour la magnifique prestation de Dmitri Hvorostovsky, baryton, accompagné par l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Charles Dutoit.
Ce chanteur, décédé trop jeune, suite à un cancer du cerveau me renverse par sa voix, sa beauté, son émotion…etc…
La première fois que je l’ai entendu c’est dans ceci, reçu de mon frère par courriel : https://www.youtube.com/watch?v=9T-N4DF10Bc&list=RDrccFRPYei8A&index=6
Quel charisme !!!….Suite à cela j’ai visité les classiques…
J’aurais aimé le connaître en 1998, lors de son passage à Montréal…Je n’aurais pas manqué ça pour tout l’or du monde…
J’y reviendrai pour te lire et écouter avec beaucoup d’attention et d’intérêt…!
Merci
Bonne soirée
Manouchka
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J’avoue un gros faible pour la voix de Dimitri Hvorostovsky, aussi je ne manque jamais une occasion de le mettre dans mes citations musicales.
Très bonne soirée, et n’hésite pas à venir butiner sur mon blog. C »st toujours un plaisir pour moi.
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J’avais oublié que c’était ton jour de publication. J’ai failli loupé ce superbe billet. Et aussi incroyable que cela paraisse, ce Barbier de Séville, j’y ai pensé (flash) dans la journée.
Je fais qq liens, et… dodo !
Mercîiiiiiiiii Jean-Louis pour ce partage. C’est géant !
Très très belle soirée à toi, à bientôt.
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Vraiment, tu y as pensé dans la journée ! Hasard ou Murakami ? 😘
Allez, fais tous les liens que tu veux, et… dodo !
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Si si. Ça m’a traversé l’esprit. Faut pas chercher a comprendre ( vu que je suis naze ce soir, je ne sais même plus pkoi. Ça me reviendra. 😁 )
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Cher Jean-Louis, j’écouterai tous ces airs ce week-end bien tranquillement….
Je te souhaite une agréable journée…. Gros bisous et à bientôt 💋💋
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Bonne journée à toi aussi, petit Suricate.
J’attendrai donc ce ouikènde pour avoir ton retour sur tes airs préférés.
Je t’embrasse 💋
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Coucou Cécilou.
Je voulais lire la suite du Lion et de la Gazelle, mais WordPress me dit que les pages sont introuvables. Tu les as retirées de ton blog?
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Coucou Cher Jean-Louis ! J’espère que tout va bien de ton côté….
Moi, impeccable… Tout en déjeunant je prenais plaisir à écouter ces airs d’opéra…
Alors voici mon petit verdict hi hi : J’ai adoré (mais vraiment !) la deuxième vidéo « Sommerna ouvertures » : c’est si enchanteur, très gai, ça emporte et je dirai même (ce n’est que mon avis) ça décoiffe !! J’ai été emportée… Je l’ai même téléchargé sur mon smartphone (je suis un peu geek aussi) pour te dire !
Après, j’ai aimé « La Calumnia » : la voix de ce chanteur est bien forte… J’aime ce genre de voix pour l’Opéra concernant les hommes…
Mais la vidéo qui m’a fait vraiment rire et drôlement amusée est bien là dernière. Le trio a beaucoup de talent… C’était très marrant de les écouter… J’ai beaucoup aimé…
En tous les cas, merci pour tous ces partages que tu nous offres via ton blog… Ça fait du bien à mes oreilles sensibles de Suricate…
Surtout continue…
Je te souhaite un très bon weekend ! À très bientôt 💋 ! Gros bisous 😀😀
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Merci Cécile pour ce commentaire comme toujours très détaillé. 😀
Excellente journée à toi. 💋
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